Paris Première diffusera ce jeudi soir « Les sentiers de la gloire », film culte de Stanley Kubrick, à 20 h 50, qui sera suivi du documentaire « Hollywood Stories : Kirk Douglas » à 22 h 30.
Sortieen salles le 23 mars 2011. Premier chef d’oeuvre de la carrière de Kubrick, Les Sentiers de la gloire se définit comme un anti-film héroïque, diatribe désespérée et virulente contre le système de guerre. En racontant l’histoire de soldats condamnés à mort pour avoir refusé de mourir au front, Kubrick fustige l’armée et décrit les rouages absurdes mais inéluctables de
ChristopherNolan, sur les sentiers de la gloire Temps de lecture : 5 min. Jonathan Schel — 27 juillet 2010 à 0h00. Le réalisateur de «The Inception», souvent comparé à son compatriote
ATTENTION RISQUE DE SPOILERS ! LES SENTIERS DE LA GLOIRE (Paths of Glory). Film américain. Date de sortie: 26 mars 1975 Date de reprise: 10 novembre 2004 Genre: Guerre, histoire, drame Durée: 1h24 Tous publics
Daprès le best-seller de Humphrey Cobbs paru en 1935, Les Sentiers de la gloire (1957), de Stanley Kubrick, constituent moins un film de guerre qu’un film contre la guerre. Prenant pour point de départ la Première Guerre mondiale, matrice de toutes les guerres modernes, le réalisateur souhaite mettre en exergue cette situation paroxystique à laquelle des hommes
1d4O. En télé, sur Netflix, en vidéo à la demande ou en DVD/Blu-ray, voici une poignée de suggestions de films, documentaires ou séries à voir dans la petite lucarne du 28 octobre au 3 novembre. 1. À la télé, sur Auvio ou Arte +7 GAUGUIN JE SUIS UN SAUVAGE »Documentaire de Marie-Christine Courtès. ****Dimanche 29/10, 17h35, Arte. © DR Toujours en phase avec l’actualité, qu’elle soit culturelle ou pas, d’ailleurs, Arte s’intéresse cette semaine à Gauguin. Cet alchimiste, précurseur de l’art moderne et voyageur dans l’âme, exposé à Paris, au Grand Palais, jusqu’au 22 janvier. Pourquoi Paul fuyait-il le monde civilisé? Quel était ce paradis perdu que désespérément il recherchait? Le documentaire de Marie-Christine Courtès dont le premier court métrage d’animation, Sous Tes Doigts, a été sélection aux Césars en 2016 brosse un portrait assez surprenant du peintre et sculpteur qui a fait la transition entre l’impressionnisme et le symbolisme. Pas spécialement dans son fond. L’enfance au Chili, l’expérience de matelot, celle de banquier qui collectionne des oeuvres et peint en autodidacte. Puis ses relations avec Van Gogh et Pissarro, son rapport à Tahiti. Ses soucis de santé, l’alcool et la morphine… Et son oeuvre ultime D’où venons-nous? Que sommes-nous? Où allons-nous? Non. Je suis un sauvage » se distingue plutôt dans sa forme. Un mélange poétique d’images d’archives, d’oeuvres et de dessin animé. Intéressant et artistique… LUCAS jeunesse créée par Lionel Delhaye, Jérôme Dernovoi et Benjamin Torrini. Avec Hugo Gonzalez, Elliot Goldberg, Chloé Von Arx et Angelo Dello Spedale. ***Lundi 30/10, 12h20, La Une. © DR Lucas, ado de 12 ans, débarque avec sa maman dans une nouvelle maison et une nouvelle famille recomposée… et il a le seum. Grave. Fils unique, il doit désormais cohabiter avec un beau-père qui voit la vie en bio, deux demi-soeurs et, ordalie suprême, un demi-frère qui ferait passer Éric Rambal-Cochet pour un marxiste-léniniste. Déjà que la vie était pas simple, là elle vire au chemin de croix. À la manière de Calvin & Hobbes -mais sans Hobbes- Lucas s’évade de la réalité pour la façonner au gré de son imaginaire films d’époque, jeu vidéo, BD… tout est bon pour sortir gagnant des épreuves. Hugo Gonzalez est attachant et dégage une bonne dose de confiance pour incarner le jeune Lucas. Chloé Von Arx et Angelo Dello Spedale, respectivement maman et beau-père bobos à souhait, Elliot Goldberg en demi-frère double teigne, Nicolas Ossowski dans le rôle du père autocentré composent une famille qui donnerait à n’importe quel ado l’envie de prendre la poudre d’escampette direction Neverland. La rentrée a vu un repositionnement de la RTBF vers son segment jeune après la série Like moi! qui visait les 20-30, et PLS, la story pour mobiles diffusée via Snapchat, Lucas etc. produit avec OUFtivi finit le job et, malgré quelques couacs de scénario et d’effets spéciaux, touche son coeur de cible adolescent. DES VIGNES ET DES HOMMESSérie documentaire de Guillaume Pérès. ****Lundi 30/10, 17h35, Arte. © DR Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres », disait Louis Pasteur. Historique et scientifique, la série documentaire en 20 épisodes de Guillaume Pérès, Des Vignes et des Hommes, se promène dans les plus beaux, célèbres et surprenants vignobles de la planète. Se penchant sur la variété des paysages, la diversité des terroirs et la richesse des histoires humaines. Première étape la Géorgie. Un pays aux 500 cépages autochtones protégés des grands froids venus de Russie par le Caucase et où on aime tellement le jus de raisin qu’on ne dit pas comment vas-tu mais comment va ta vigne? Un territoire où jadis, selon la légende, lorsqu’un guerrier partait au combat, il emportait un pied de vigne attaché à sa ceinture pour qu’elle renaisse à sa place s’il venait à tomber au champ de bataille. Technique des jarres enterrées, voyage sur les traces des premiers vignerons du néolithique et discussions sur le renouveau du vin géorgien… Une goûteuse mise en bouche avant de partir cette semaine pour l’Italie, l’Argentine, Lanzarote et la Grèce… LES SENTIERS DE LA GLOIREFilm de guerre de Stanley Kubrick. Avec Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou. 1957. *****Lundi 30/10, 20h50, France 5. À l’heure où brille au cinéma la remarquable évocation de l’horreur des tranchées de 1914-1918 dans Au revoir là -haut, France 5 a la très bonne idée de reprogrammer le grand film de Kubrick sur cette terrible guerre. Inspiré par des faits authentiques, Les Sentiers de la gloire raconte comment -en 1916- un officier français ordonne une offensive aussi vaine qu’inutile et sanglante pour ses propres troupes. Le général n’en restera pas là . Constatant que certains soldats sont restés dans la tranchée au lieu d’attaquer, il les fera juger pour l’exemple »… Un colonel, incarné par Kirk Douglas également producteur du film, tentera de s’opposer à ce crime militaire, dans un drame intense d’où l’armée ne sort pas grandie. Six-cent soldats français furent fusillés sur condamnés à mort par les conseils de guerre. Les Sentiers de la gloire empêche avec un immense brio formel qu’on les oublie. Suite à de fortes pressions, le film ne fut montré en France qu’en… 1975, 18 ans après sa sortie mondiale! DANGER DIABOLIKFilm d’action de Mario Bava. Avec John Philip Law, Marisa Mell, Michel Piccoli. 1968. ****Lundi 30/10, 22h20, Arte. De l’horreur sa spécialité à la science-fiction en passant par le polar et le film d’action, Mario Bava sut faire du cinéma de genre un terrain de jeu fertile. Arte consacre un cycle excitant à ce réalisateur italien prolifique, sous-estimé en son temps puis élevé au rang d’artiste culte par les générations suivantes, de son génial héritier Dario Argento à Quentin Tarantino en passant par le duo Cattet-Forzani Amer, Laissez bronzer les cadavres et Nicolas Winding Refn Drive. Ce dernier étant d’ailleurs associé à la très belle restauration des quatre films programmés Danger Diabolik ce soir, Baron Vampire jeudi 2 novembre, Opération peur jeudi 9 novembre et La Planète des vampires jeudi 16 novembre. Tourné en 1967 et sorti sur les écrans juste avant un certain mois de mai 1968, Danger Diabolik est l’adaptation d’une bande dessinée à succès, Diabolik. Créée par deux soeurs complices, Angela et Luciana Giussani, elle prend pour personnage central un méchant masqué, puisant dans la mémoire du sinistre et fascinant Fantômas tout en respirant l’air rock’n’roll, british et sexy du temps, les swinging sixties. Au départ, Mario Bava ne devait pas réaliser le film mais le fameux producteur Dino De Laurentiis fit appel à lui quand les premiers jours de tournage sous Seth Holt eurent placé ce dernier sur un siège éjectable. Bava tire un parti spectaculaire des nombreuses scènes d’action où un policier joué par Michel Piccoli poursuit l’insaisissable Diabolik John Philip Law et sa jolie complice Eva Kant rôle tenu par Marisa Mell… suite au départ de Catherine Deneuve après deux semaines de tournage. Le kitsch est très présent dans un film alliant avec efficacité premier et second degré. Bava se montre nettement moins décalé dans Baron Vampire 1972 et Opération peur 1966, les deux films d’épouvante du cycle, riches en frissons et en malédictions. La Planète des vampires 1965 se devant d’être vu, pour sa beauté formelle Bava s’y montre un coloriste inspiré et un scénario de science-fiction morbide qui allait influencer, quatorze ans plus tard, Ridley Scott pour son formidable Alien le huitième passager… Louis Danvers ENVERS ET CONTRE TRUMPDocumentaire de Romain Besnainou. ****Mercredi 1/11, 20h50, France 5. © DR Au départ, il s’agissait de cartographier l’ampleur de la contestation -sans précédent dans l’histoire moderne- envers l’agent orange Donal Trump et son gouvernement. Mais très vite, on voit dans ce documentaire bien plus encore. Tout d’abord, dès les premières mesures rétrogrades, le degré de réactivité des parlementaires, agences gouvernementales ou non, citoyens, stars, journalistes, religieux qui ont décidé de ne rien lâcher. Ensuite, la pauvreté du bilan parlementaire de cette administration muslim ban retoqué, Obamacare indéboulonnable, sans parler du mur frontalier et de l’absence de feuille de route…. Face à cette réalité, les décrets et annonces du président semblent avoir pour assise tout autant son narcissisme que son incompétence. Mais attention derrière le scandale de l’affaire Russe, les attaques grossières envers les musulmans, les immigrés, les afro-américains, le droit des femmes, les accords climatiques, derrière les parades de coquelet, il y a un projet, énoncé mot pour mot par Steve Bannon au démocrate Robert F. Kennedy Jr Déconstruire pièce par pièce l’administration, détruire le gouvernement fédéral pour élever les influences et la domination des entreprises sur le gouvernement. » Nous voilà prévenus par ce documentaire stylisé, argumenté et fourni en témoignages garantis no bullshit. ROLAND TOPOR. SONGES, MENSONGES, PANIQUE ET DÉCONNADEDocumentaire d’Alexandre Devaux, Serge Sarfati et Nicolas Topor. ****Jeudi 2/11, 21h25, La Trois. © DR Vous! Connaissez-vous Topor? Dessinateur, peintre, écrivain, cinéaste, le zigue a laissé une oeuvre prodigieuse. Et a toujours oeuvré pour qu’elle s’éparpille aux quatre vents. Né en 1938, fils d’immigrés juifs polonais, il connaîtra les affres d’une enfance cachée. En résulte une représentation du monde tel qu’il le perçoit, ni aimable, ni beau mais hostile et oppressant. Un profond dégoût de l’ennui, des univers à l’étroit, des pisse-froid et de ceux dont l’idéal nie sa nature animale s’encrera définitivement en lui. Je veux que mon existence soit une offense à tous ces vautours en illustrant sans complexe le sang, la merde et le sexe. » Que ce soit dans Téléchat, qui s’attaque à la pauvreté des émissions pour grands enfants, dans Hara-Kiri, qui s’attaque… à tout le monde ou dans le mythique La planète sauvage, il n’aura de cesse d’asticoter les certitudes et d’éclabousser de son esprit les derniers remparts à l’aliénation et au sacré. Bel hommage d’un fils qui nous heurte tel un cri lisez, contemplez, raisonnez, vivez Topor! LEONARD COHEN BIRD ON A WIREDocumentaire de Tony Palmer. ****Vendredi 3/11, 23h10, Arte. © DR Au printemps 1972, Leonard Cohen part sur les routes et dans le ciel d’Europe pour une série de concerts qui doivent le conduire en Israël. Dans ses bagages le jeune réalisateur Tony Palmer. À l’origine, le trentenaire britannique doit réaliser un documentaire promotionnel. Un film commandé pour dynamiser les ventes du singer-songwriter canadien. Passionné de musique il a suivi les Beatles, Cream, Hendrix, Rory Gallagher et Zappa avant de se consacrer à des chanteurs et musiciens classiques, Palmer est partout. Sur scène et dans les coulisses. Dans les salles de bain et les aéroports. L’entourage n’est toutefois pas satisfait par le film et le fait remonter pour un résultat vite oublié. Dont acte. The End. Tout aurait pu, dû s’arrêter là . Sauf qu’en 2009, les rushes originels sont retrouvés dans un entrepôt hollywoodien et réexpédiés au réalisateur. Palmer décide alors de fabriquer une nouvelle version de son documentaire. Comme annoncé en guise de préambule, Bird On a Wire est une impression des moments survenus durant cette étrange tournée. Un poème visuel à l’approche intimiste en même temps qu’une rencontre sans fard immortalisant la grâce comme les moments les plus routiniers voire embarrassants. Descentes d’avion. Extraits d’interview parfois que l’enregistreur d’un journaliste n’a pas voulu immortaliser. On voit feu Cohen écrire dans sa baignoire et dans des chambres d’hôtel. Signer des jambes, des poitrines et des affiches. Ou encore allumer une fille magnifique aux yeux de biche. On le suit aussi dans des situations délicates. Comme dans cette scène délirante où un fan prend son équipe à parti. – On n’a pas aimé. » - Faites vous rembourser et ne parlez pas pour d’autres. » - Ce n’est pas une question d’argent. Vous avez trompé les gens. » - Tu crois qu’on a fait exprès? La sono nous a lâchés, arrête de raconter des conneries. » - Vous ne saviez pas que les baffles ne marchaient pas? … Vous jouez comme ça sans faire de répétition? » - Mais on a répété et tout marchait très bien. Tu crois qu’on a trouvé marrant de faire péter la sono? » - Vous auriez dû arrêter le concert et dire aux gens qu’ils pouvaient se faire rembourser. » - Je vais vous rembourser moi. » Leonard, lui-même dévasté par le son dégueulasse de cette tournée un peu foireuse, sort l’argent de sa poche. File son fric à l’apprenti rebelle. Un des moments saisissants de ce docu exceptionnel et fascinant terminé des larmes plein les yeux lors d’un concert à Jérusalem. Julien Broquet 2. Sur Netflix, en VOD, en DVD, Blu-ray… AMERICAN VANDALUne série Netflix créée par Dan Perrault et Tony Yacenda. Avec Tyler Alvarez, Griffin Gluck, Jimmy Tatro. **** Disponible sur Netflix. Le concept est parfait parodier en mode potache la mouvance actuelle des séries documentaires consacrées à de vrais crimes façon The Jinx, Making a Murderer ou The Keepers. Le pitch? Hautement improbable, donc irrésistible. Des pénis sans poil ont été tagués sur 27 véhicules garés dans le parking des professeurs d’un lycée américain. Tout semble désigner Dylan Maxwell, l’idiot de service amateur de mauvaises farces en classe, comme le coupable de cet acte en apparence gratuit de vandalisme régressif. Et le jeune homme, qui clame pourtant son innocence, est d’ailleurs bientôt expulsé de l’établissement. Mais quelque chose chipote Peter Maldonado, un camarade au potentiel de coolitude proche du néant absolu, qui se pique d’empoigner sa caméra et d’investiguer plus avant, bien décidé à faire toute la vérité sur cette provocation à caractère phallique… Avec American Vandal, Netflix frappe un grand coup en-dessous de la ceinture, tournant en dérision tous les codes d’un genre en soi très solennel dans un déluge de mauvais esprit grinçant carburant à l’irrévérence crasse. Mais si le trait est parfois un peu trop appuyé, et l’humour un chouïa poussif, le vrai miracle de ce mockumentaire en huit épisodes d’une petite demi-heure réside ailleurs dans son hallucinante capacité à nous river au mystère entourant l’identité d’un dessinateur de chibres en série. Critique féroce du règne du divertissement télévisé décérébré, American Vandal fonctionne aussi bien -et même mieux- au premier qu’au trente-sixième degré. PIRATES OF THE CARRIBEAN DEAD MEN TELL NO TALESDe Joachim Ronning et Espen Sandberg. Avec Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites. 2h08. ****Dist Disney. Le cinquième épisode de l’increvable saga de piraterie disneyenne est une incontestable réussite! Imaginant en nouveau grand méchant un capitaine maudit en mal de vengeance, et en confiant le rôle au très impressionnant Javier Bardem, les scénaristes et la production n’ont pas raté leur coup! Comme le flux narratif est nettement plus riche que dans les épisodes précédents, et comme l’imagerie tire un parti souvent superbe des effets digitaux, le plaisir est au rendez-vous. L’édition Blu-ray se devait d’être soignée. Elle l’est. Avec quelques suppléments dont l’intéressant journal de bord du producteur baroudeur Jerry Bruckheimer. IL DONODe Michelangelo Frammartino. Avec Angelo Frammartino, Gabriella Maiolo. 1h17. **** Disponible sur Universciné. Michelangelo Frammartino n’a réalisé que deux longs métrages en quinze ans, mais quels films, Il Dono comme Le quattro volte traduisant une vision singulière et poétique inscrite dans la réalité de la Calabre. Ainsi donc de ce premier opus, réalisé en 2003 et disponible aujourd’hui en VOD, suivant le quotidien d’un village dépeuplé figé à l’écart du temps, en gravitant autour d’un vieillard solitaire et d’une jeune fille subissant, amorphe, les assauts d’individus la chargeant en stop. Les dialogues et l’action réduits à leur plus simple expression, le film, minimaliste, absorbe bientôt le spectateur au gré de son non-rythme que parsèment des rimes subtiles. Non sans atteindre, l’air de rien, à quelque beauté essentielle… PL. COLOSSALDe Nacho Vigalondo. Avec Anne Hathaway, Jason Sudeikis, Tim Blake Nelson. 1h50. ****Disponible sur Universciné. Venant de perdre son boulot et son compagnon, las de ses bitures à répétition, dans la foulée, Gloria Anne Hathaway quitte New York pour Mainhead, le bled de son enfance, où elle renoue avec Oscar Jason Sudeikis, un ami depuis longtemps oublié. Non sans fortuitement découvrir être étrangement connectée à une créature géante semant la panique et la désolation dans les rues de Séoul. Sur ces bases loufoques a priori, Nacho Vigalondo Time Crimes, Extraterrestre signe un film fascinant, hybride peu banal de comédie romantique et de film de monstres japonais. Le résultat est gonflé mais aussi abouti, cet ovni réussissant à être amusant, angoissant et non moins émouvant, par la grâce notamment de ses deux acteurs principaux. Une curiosité. PL.
A Saint-Denis les journées du patrimoine se sont terminées par la projection en plein air, derrière la cathédrale, du film de Kubrick Les sentiers de la gloire. Nous l'avons présenté, inutile d'y revenir. Le beau temps a été au rendez-vous, comme le public. La Lanterne magique a eu l'idée de faire la projection de ce film en noir et blanc sur la façade d'un immeuble, ce qui a donné aux images un caractère inhabituel, un peu comme s'il avait lui-même souffert de la guerre. Après une brève évocation de la coopération entre les deux associations, Centenaires commémoratifs et la Lanterne magique, la projection du film a été introduite par un petit discours de présentation d'un quart d'heure par Patrick Mougenet. Chacun a ainsi pu se faire une idée précise de son enjeu de politique intérieure dans le contexte des années 1957-58, en pleine guerre d'Algérie. Patrick a successivement évoqué les événements historiques à l'origine du roman d'Humphrey Cobb, base du scénario, ce qu'on peut qualifier de base réelle de la fiction, l'exécution pour l'exemple de quatre malheureux. Il a aussi donné quelques informations sur le tournage du film en Allemagne, le succès immédiat de ce chef d'oeuvre d'un tout jeune cinéaste porté par de fortes convictions. Pour finir, il a retracé la polémique suscitée par, entre autres, l'intervention de Romain Gary écrivain par ailleurs admirable, polémique qui a eu lieu au moment de sa sortie en France. Et a conduit à l'interdiction du film. Pour ceux qui voudraient réviser leurs fiches, voici la page consacrée aux Sentiers d'un blog de cinéclub, Cinésium Bon, quel bilan tirer ? On aurait aimé plus de chaises de la part de la mairie ! et l'organisation peut globalement être améliorée. Mais l'idée était bonne et l'initiative devrait être suivie d'autres du même genre. Encore merci à la Lanterne magique pour ce coup de pouce dans les commémorations du centenaire ! Et à bientôt !
Histoire des Arts - Fiches de révision 2013-2014 Liste des œuvres étudiées Matière Œuvre Domaine Thématique Problématique Page Histoire Before the shot Norman Rockwell Arts du quotidien Continuité - rupture Comment les artistes rendent-ils compte des transformations de sociétés du XXe siècle ? Histoire Les sentiers de la Gloire Stanley Kubrick Arts visuels Etats et pouvoir Comment une œuvre peut-elle rendre compte de la guerre ? p. 6 Histoire Architecture totalitaire Arts de l’espace Etats et pouvoir Comment une œuvre peut-elle traduire un projet politique ? p. 11 Histoire Chansons françaises des années 1930 Arts du son Etats et pouvoir Comment les artistes rendent-ils compte des tensions politiques de leur époque ? p. 16 Arts plastiques Affiche de propagande stalinienne Arts du quotidien Etats et pouvoir Comment un régime totalitaire utilise les images ? p. 20 Arts plastiques Monument en hommage à Nelson Mandela, Marco Cianfanelli Arts visuels Etats et pouvoir Art et la mémoire p. 24 Français Les lettres Maxime le Forestier Arts du langage Etats et pouvoir Pourquoi ce titre ? Que racontent-elles ? En quoi est-il symbolique ? p. 28 Français La guerre Otto Dix Arts visuels Etats et pouvoir p. 30 Français Baron rouge Pierre veys et Carlos Puertas Arts visuels Etats et pouvoir p. 33 Français Le journal de mon père Jirô Taniguchi Arts visuels Rupture et continuité p. 38 Anglais The problem we all live with Norman Rockwell Arts visuels Etats et pouvoir Les inégalités sociales p. 41 Espagnol Guernica Pablo Picasso Arts visuels Etats et pou voir Une œuvre engagée – les procédés mis en œuvre pour dénoncer la guerre p. 44 Les images disponibles du projet du Palais des Soviets Image analysée en classe Autres images disponibles La fiche à télécharger Téléchargement HDA - Architecture totalitaire Documents complémentaires Film documentaire de "Planète +" visionné en partie en classe et consacré au Moscou de Staline Film de propagande soviétique présentant le visage de la future Moscou communiste La chanson des Ligues étudiée La chanson du Front populaire étudiée La fiche à télécharger L'extrait étudié en classe à visionner sur Youtube La fiche à télécharger Téléchargement Les sentiers de la Gloire Les arrêts sur image Pour en savoir plus Voici la bande annonce originale Bande anonce sur Allociné D'autres oeuvres évoquant les tranchées ou le conflit plus largement Des tableaux d' Otto Dix Des bandes dessinées Une chronologie interactive produite par le musée Norman Rockwell et qui vous permet à la fois de découvrir sa vie et ses oeuvres Chronologie interactive Un extrait d'un film promotionnel de la compagnie aérienne américaine aujourd'hui disparue la Pan Am datant des années 1950 - le début est intéressant car vous visitez sa maison et vous pouvez également découvrir sa manière de travailler Film promotionnel PanAM Norman Rockwell Voici quelques unes de ses oeuvres associées avec les photographies qu'il a utilisées pour peindre = photoréalisme Triple self-portrait - 1960 The runaway - 1958 The tatoo artist - 1944 The problem we all live with - 1964
Si le talent à en décrire l'absurdité pouvait supprimer la guerre, il y a longtemps que ce serait chose faite. Et que Les sentiers de la gloire y auraient joué leur éminente partie. Mais enfin, depuis que le monde est monde, la paix radicale, universelle et partagée ne progresse pas beaucoup, la guerre changeant simplement de nature et d'orientation en fonction de la période vécue ; c'est ainsi que l'anéantissement des populations civiles, qu'on croyait réservée aux âges barbares, s'est beaucoup amélioré durant les cent dernières années et que les noms de Coventry, Dresde, Hiroshima, Nagasaki régentent nos mémoires et que nous devons nous habituer à des événements aussi incongrus que la disparition du World Trade center. Si le monde pouvait se passer de gens de pouvoir, par définition faillibles, potentiellement insuffisants et néfastes, ça se saurait aussi. Mais je ne crois pas qu'aucune société se soit constituée sans hiérarchie et si je connais des sociétés sans justice, je ne connais pas de justice sans société comme disait je ne sais plus qui, à raison évidente, il me semble. En d'autre termes, il m’importe assez peu que mon vénéré Stanley Kubrick ait fait trembler la base à culottes de peau et à claquements de talons de l'Armée française, qui a, paraît-il, tordu le nez en découvrant le film, comme l'armée étasunienne a dû frémir, quelques années plus tard, en voyant Docteur Folamour l'artiste a tous les droits, y compris celui de s'emparer d'un épisode regrettable d'un conflit pour en tirer des conclusions larmoyantes. Sauf à dire qu'on ne joue plus – ce qui n'est pas très efficace, devant un ennemi farouche – l'on est bien obligé d'envoyer des gars solides et honnêtes au casse-pipes ; c'est lamentable, mais c'est ainsi. Ces considérations générales posées, comment ne pas admirer l'efficacité dont Kubrick fait preuve, pour transposer ce fait divers au cinéma et en faire une œuvre aussi émouvante ? On pourra, souvent à juste titre, arguer qu'il y a des tics de réalisation, un soin trop maniaque donné au choix des angles de prise de vue qui sont si sophistiqués qu'on a presque envie de les applaudir et d'applaudir le talent d'un réalisateur qui fut à l'origine un photographe de grand talent. N'empêche que le jeu sur la profondeur de champ, qui rend les protagonistes du drame si dérisoires, lorsqu'ils jacassent dans le château siège de l'état-major, le caractère fatidique et obsédant des travellings avant et arrière dans la tranchée, le décor dévasté, martyrisé, lunaire du champ de bataille rendent les Sentiers de la gloire inoubliables, moins pour le message véhiculé – à mes yeux, donc, un peu simpliste – que pour l'appropriation par Kubrick, dès son quatrième film, d'une grammaire personnelle de forte intensité. Lors de l'exposition Kubrick tenue l'an dernier à la Cinémathèque de Bercy, je m'étais amusé de lire sous la plume du critique du Monde une femme, je crois, en 1957, un curieux article pleurnichard où étaient surtout relevées quelques impropriétés manifestes, des inexactitudes formelles dues à l'ignorance qu'un jeune réalisateur new-yorkais pouvait avoir des réalités françaises du type salut militaire à tête découverte, généraux s'appelant par leur prénom, tribunal militaire utilisant la procédure des États-Unis. Je conviens volontiers que ces anomalies n'étaient pas bienvenues ; mais n'avoir pas perçu qu'un futur immense cinéaste était aux manettes l’était moins encore. Je ne suis pas absolument persuadé qu'une grande vedette comme Kirk Douglas était la mieux choisie pour interpréter le rôle délicat du Colonel Dax ; il s'en acquitte à merveille, sans doute, mais marque un peu trop son personnage ; et d'ailleurs Kubrick, dès qu'il aura les moyens de le faire, choisira souvent des interprètes moins starisés pour se laisser les coudées plus franches. Cela dit, la plupart des acteurs du film est remarquable, et si l'on doit, de fait, admirer la qualité du jeu de George Macready, odieux général Mireau, on peut aussi considérer que le rôle de l'onctueux général Broulard trouve une sorte de perfection grâce à Adolphe Menjou. Un million et demi de morts français, en fin de compte. Comme tout le monde, j'aimerais que le colonel Dax s'en soit sorti, et que les deux ganaches étoilées y aient reçu la mort. Mais qui peut dire ?
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affiche film les sentiers de la gloire